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Par emiliousollies le 2 Juin 2010 à 06:40
...vivre... A la limite.
En sursis du futur sous la vigilance des morts
Pas encore. Pas déjà ce jour, pas déjà cette nuit
Tout n’est pas perdu encore.
Subsister sous son œil vigilant.
Va pour les rhumatismes
Va pour les lenteurs et les douleurs
Et les graniteux et perfides Etrons qui me déchirent le cœur et le cul,
Complices compagnes des jours et des nuits égarées.
J’ouvre ma fenêtre pour entendre le chant des oiseaux à l’aurore
Et accueille les épreuves hasardeuses
Mais pas de cancer et ses fastidieuses rémissions
Pas de cérébral et la honte de l’idiot.
Voir, encore entendre la musique
Le chant des oiseaux
Manque de souffle, inconscients.
Six heures ! Elle demande : « Es-tu là ?»
- « Oui je suis las. »
Point de sauveur pour les saveurs de la vie
Point de sursis au jour de la mort.
Troubadour de la mort je guette le jour
Encore un peu vivant
Encore vivant un jour. Résolu.
Le temps se rit quand il entend mes pleurs
Chaque jour me pousse mais chaque nuit me repousse
Et je les regarde les yeux grands ouverts par-dessus l’épaule s’éloigner
S’égrener mes jours des dernières aubes
Survivant encore vivant à peines.
On s’endort en rêvant, on se réveille en cauchemar.
Entre la vie et la mort il n’y a qu’une longue marche de somnambule
qui dure jusqu’au dernier rendez-vous.
FAUX ! Il y a les trois A : amour art action
qui donnent à la vie sa saveur et sa valeur.
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Par emiliousollies le 21 Mai 2009 à 13:58
La vie est belle et la mort est affreuse. Il faut savoir jouir de l’aventure, les yeux fixés sur la fin des temps, entre labeur et famille. Bleu blanc noir. Il n’y a pas que la peine. Nous avons l’Amour, l’Art et l’Action qui éclairent notre destinée. En avant, de toutes manières !
La plus belle chose au monde !
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Par emiliousollies le 18 Mai 2009 à 18:55
De la jeunesse à l'âge adulte nous avons approché intimement mais sans éclat diverses expressions qu'on peut qualifier d'artistiques, dans le plaisir ou la peine.
Le premier démon fut la convoitise charnelle d'écrire en confiant à un journal la fièvre spirituelle d'une adolescence sans guide. Au renoncement dû à la nécessité notre pensée se calqua sur la citation : « Si je t'oublie Jérusalem, que ma langue colle à mon palais... ». Aussi dans cette exigence, nous sommes nous exprimés au travers de roman, poésies, dessins, peintures, sculptures, photographies.
Les années ont fourni leur lot d'expériences et de souvenirs laissant leurs empreintes secrètes.Et voilà que maintenant le progrès nous permet par chance, de s'adresser au monde, de se délivrer en lançant à tous vents nos cris et nos chants, de joie ou de douleur.
Vous que le hasard met sur notre chemin, ramassez les cendres échappées de l'oubli, et amusez-vous à sourire, à rire, ou à pleurer en compagnie d'un passager du temps.
Mes traces commencent dans un roman mi figue mi raisin par la narration des premières années d'adulte marquées dans la chair et l'âme par l'expatriation.
Puis les poésies s'inscrivent par vagues. Quelques dessins, quelques peintures ou sculptures parsèment le parcours. La curiosité du monde nous lança dans les voyages d'où nous revînmes chargés d'images dont certaines sont intéressantes. Figées sur plusieurs décades - en France, en Espagne, en Italie, en Angleterre et en Allemagne, en Russie, en Égypte, en Turquie, en Inde, en Chine, en Thaïlande, au Japon, au Canada, aux deux Amériques, du Nord, États-Unis de l'est à l'ouest. Du Sud au Mexique, à Hawaï ou Tahiti - elles sont le reflet d'un temps révolu.
Pour inscrire ces empreintes sur la toile il nous faut le temps pour les poser une à une.
Il y a beaucoup à dire.
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Par emiliousollies le 17 Avril 2009 à 11:17
De profundis
Toute jouissance va, tout va, de même le délire des fièvres.
De quoi n'ai-je pas été le témoin !
Quelle brillante renommée ne fut la mienne aux jours de ma gloire!
Quelle capitale ne connut le bruit du sabot de mon cheval ?
Plus vite que le simoun, que de villes n'ai-je pas détruites ?
Quelle grandeur plus grande que moi ? Quelle loi qui ne fut mienne?
Et voici ! Toute jouissance va, tout va de même le délire des fièvres
Sans laisser plus de trace que l'écume sur le sable.
Et la mort est venue sans que personne ne la puisse arrêter.
Mes armées, mes courtisans, ni ceux-là, ni d'autres.
Ecoute la parole qui ne passa jamais mes lèvres:
Aie soin de ton âme ! Jouis en paix au calme de la vie !
Profite en sage de toutes les beautés du monde.
Demain la mort t'enlèvera !
Demain, la terre répondra à ceux qui t'appelleront :
Il n'est plus ! Il est dans mon sein pour l’éternité !
Je croyais éternelles ma puissance et mon âme
Quand soudain se fit entendre la voix de celle qui ne meurt pas.
Alors je réfléchis sur ma destinée, je rassemblai les miens,
Tous sans excepter un seul et je leur dis :
Voyez mes cassettes, mes coffres, toutes ces richesses.
Je vous les donne si vous prolongez d'un jour seulement ma vie sur la terre.
Mais ils tinrent les yeux baissés et gardèrent le silence,
Et moi je mourus ; mon palais devint l'asile de la mort.
0 fils des hommes ! Pourquoi conçois-tu tes ténèbres ?
Pourquoi places-tu ta confiance dans un monde vain ?
Ne sais-tu pas que finalement il ne reste rien !
Ou sont-ils les conquérants, les bâtisseurs ?
D'eux à peine un peu de poudre, plus légère que le souvenir !
0 fils des hommes tu cèdes aux plaisirs faciles et la mort
Cramponnée à tes épaules rit plus fort que toi !
D’après Les mille et une nuits.
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